Bienvenue !
Bonjour,
Vous êtes sur le site de Matthieu Frécon, distillateur depuis 1998.
Vous y trouverez des informations sur la distillation des eaux-de-vie, sur les bouilleurs de cru, les distillateurs d'huiles essentielles et les médecines naturelles utilisant l'alambic…
Une partie importante de ce site est consacrée à mon ouvrage "L'ALAMBIC - l'Art de la Distillation - Alcools, Parfums, Médecines" dont vous trouverez ici des extraits ("extraits du livre") et que vous pouvez commander en ligne ici .
J'ai fait ce site en 2010 pour faire la promotion de L'Alambic et de notre passion. Mon atelier de distillation était alors à Autignac, Hérault, où je faisais de la prestation de service pour les bouilleurs de crus et les vignerons de la région de Faugères. J'ai cédé mon activité en 2014 à L'Atelier du Bouilleur et j'ai depuis crée une distillerie à Sarreyer (Valais, Suisse) ou je cultive des plantes aromatiques pour en faire des eaux-de-vie : absinthes, gins &c…, des produits de soins et beauté, de santé, ainsi qu'un laboratoire de recherche et de production spagyrique : Distillerie de Bagnes/Edelweiss Distillerie.
(le site est actuellement en travaux…)
Le matin des micro-distilleries
Depuis quelques années, nous assistons en France à un renouveau de la distillation amateure et artisanale, il était grand temps ! J'apporte tout mon soutien aux nouveaux venus sur la scène du serpentin par les stages que je donne régulièrement (voyez l'agenda) ou par ma disponibilité en répondant aux questions par mail. Nous avons d'ailleurs fondé un syndicat de distilleries indépendantes dans le but d'aider les amateurs et les professionels à réaliser leur passion (http://distilleries-independantes.fr/)
Je compte sur vos suggestions et votre participation pour enrichir ce site de vos archives, photos, histoires… pour mieux se connaitre dans le monde de la distillation…
N'hésitez donc pas à commenter les articles du blog, ou à me contacter pour me suggérer ou proposer vos propres sujets.
Par contre, merci de poser vos questions par mail, plutôt que n'importe où dans les commentaires en bas d'article ! (sinon, on ne les gardera pas…).
N'oubliez pas de laisser vos éloges, critiques, ou témoignages dans le livre d'or. Et, si vous avez aimé ce travail partagé, vous pouvez aussi me "payer un café (arrosé)" (ça payera les frais pour ce site) !
Merci !
Matthieu
Edelweiss Distillerie / Distillerie de Bagnes
La page facebook du site : Devenir Distillateur
DES NOUVELLES DE L'ALAMBIC !
La troisième édition du best dist-seller de l'art de distiller est sortie ! C'est encore Ambre l'éditeur. Vous pouvez le commander sur son site https://editions-ambre.fr/boutique/sante/lalambic-lart-de-la-distillation/?wmc-currency=EUR
De nombreux chapitres ont été augmentés ou ajoutés, quelques petites fautes ont été corrigées, bref, n'hésitez pas à commander cette nouvelle édition qui est comme une repasse de la première…
271 pages 16 X 24,5 cm, couverture cartonnée, très nombreuse illustrations dans le texte.
Table des articles du blog :
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La distillation maison des plantes : le Romarin
- Le 01/04/2010
- Dans Distillations maison : les plantes
Quand on a la chance de vivre à la campagne, entre les joies du jardinage, et des confitures, il y a, chez nous, la distillation des eaux de plantes aromatiques…
En ce moment, c'est le romarin qui est en fleur et je vous ai fait un petit reportage sur la fabrication maison de l'eau de romarin.
Nous utilisons un petit système de distillation "de cuisisne" que j'ai acheté au Maroc qui à l'avantage, outre d'être très pratique pour les distillations maisons, de ne pas convenir à la distillation des alcools et de ce fait, d'échapper à la règlementation sur les alambics.
Voici l'opération complète détaillée :
Le système intallé sur la cuisinière familiale
La cuve est remplie d'eau de source
Le panier est disposé au dessus
Le refroidisseur complète l'ensemble
La plante
Le système complet, les trois parties sont lutées avec un joint de farine, le refroidisseur est empli d'eau froide
Le manuel, indispensable compagnon du distillateur de cuisine…
Malgré le système peu performant, on peut avoir un peu d'huile surnageant l'hydrolat
1 kilog de plante donne en général 1 litre d'hydrolat (et l'opération parfume toute la maison !)
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Changement d'heure
- Le 28/03/2010
- Dans Dépêches à la ligne
…Les dits bouilleurs viennent aux rendez-vous avec en général une heure de décalage du au fait que Mad tourne à l’ancienne (c’est-à-dire à l’heure solaire)… (extrait de "L'Alambic", introduction)
Cette année encore, on ne s'en lasse pas, le rythme de l'alambic se met à l'unisson de l'économie moderne…
Bouilleurs de crus ou ambulants, soyez solidaires ! Faites un geste pour sauver la planète : d'un geste symbolique, différez d'une heure l'allumage de vos foyers !
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Quand le bouilleur de cru distille lui-même sa gnôle : 1° partie, dans mon atelier…
- Le 23/03/2010
- Dans L'Atelier Public de Distillation
Ceux qui ont lu l'introduction de mon livre (disponible dans "extraits du livre") connaissent la distinction entre les bouilleurs de cru, et les bouilleurs ambulants. Étant moi-même de cette seconde catégorie, je m'appplique à distiller le cru des bouilleurs de la première, autrement dit, le bouilleur ambulant distille la gnôle du bouilleur de cru et aucun des deux ne contrôle le processus du début à la fin de l'ouvrage (en fait, le contrôle, c'est encore une autre histoire…).
Il existe un cas particulier où le bouilleur de cru distille lui-même sa chère goutte : c'est lorsqu'il est adhérant à un syndicat utilisant en général un alambic communal. Cette situation enviable fera l'objet de la seconde partie de cet article. En attendant, je vais vous parler de mon atelier public, et de comment j'exploite sans honte mes clients (les bouilleurs de cru).
En installant mes alambics dans mon nouvel atelier à Autignac, je me suis concentré sur la distillation du vin (vin de Faugères ou du Languedoc, pour produire la Fine de Faugères, ou du Languedoc). c'est plus facile à distiller et le rendement est meilleur…
Comme je ne pouvait décemment pas laisser tomber mes bouilleurs de cru, les particuliers qui préparent un tonneau de fruit ou quelques comportes de marc de raisin, j'ai installé un alambic à bain-marie de 100 litres à leur intention : je leur propose de venir distiller eux-même leur cru. C'est-à-dire qu'ils font eux-même tout le boulot pendant que je distille tranquillement le vin des vignerons du coin en supervisant l'affaire. Le travail se fait donc sous ma responsabilité sur le plan administratif (je remplis les registres), et je donne les consignes aux débutants.
La journée est souvent longue (l'alambic de mes arpètes est une machine fiable mais plutôt tranquille) mais pas inactive…
Yvo distille son marc
Le coût pour distiller soi-même dans ces conditions d'exploitation pure et simple est moindre que le tarif normal, il couvre les frais de gaz et de petit matériel (3€/litre), mais l'intérêt pour moi se trouve surtout dans l'échange avec le récoltant, le partage des connaissances, le plaisir d'avoir pu encore offrir un service que les conditions de gestion d'une entreprise aujourd'hui permettent rarement (le rendement… les charges…). Les bouilleurs de cru, en général, ne regrettent pas…
Et puis ma devise de distillateur un peu nonchalant c'est… "Faites le vous même !"
Ismael disitllateur d'eau de rose de Midelt (Maroc)
en stage de "bouilleur de cru"
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Les vieux métiers dans les fêtes de villages
- Le 25/02/2010
- Dans L'Atelier Public de Distillation
Les vieux métiers sont à l'honneur dans les fêtes de villages : forgeron, maréchal ferrand, tonnelier, vannier… et, quand on en trouve un, distillateur…
On me demande souvent de montrer le métier de Bouilleur Ambulant du temps passé. Je sors un alambic de l'atelier et, au lieu de distiller chez moi, je distille dehors… Fondamentalement, c'est la même chose, dans la réalité, il y a quelques différences, par exemple, je laisse le bruleur à gaz pour chauffer au bois.
Mais la principale différence vient du fait que le but de la démonstration est d'expliquer aux visiteurs le fonctionnement d'un alambic, de parler des "droits" (99 % des visiteurs pensent dur comme fer que je suis là parce que j'ai hérité d'un "droit" perdu depuis longtemps (ai-je l'air si vieux ?) qui sera bientôt malheureusement totalement perdu &c…).
J'explique donc à ceux qui veulent l'entendre (certains nostalgiques préfèrent rester sur les souvenirs…) que depuis 2003, chacun à le droit de faire fermenter sa récolte pour la confier à un disitllateur, ce qui, moyennant quelques taxes, lui permet de prétendre au titre (sans jeu de mots) de Bouilleur de Cru. La loi qui permet cette situation somme toute enviable est le résultat du travail du syndicat national des Bouilleurs de Cru (FNSRPE, voir le lien).
La question du privilège reste entière puisqu'il reste encore un bon nombre d'exploitants qui en bénéficient, la majorité des bouilleurs ambulants traditionnels travaille pour eux. Ce privilège devait être aboli en 2006 au profit de la nouvelle règlementation mais, grâce au travail du syndicat national des Bouilleurs Ambulants, il perdure encore (merci à ces deux syndicats qui veillent à la sauvegarde de cette activité - professionnelle ou amateur).Comment se passe une démonstration de distillation "à l'ancienne" ?
En amont, l'organisateur de la manifestation me contacte, je lui explique les démarches à suivre au niveau administratif (ce qui en a découragé plus d'un…), ça, ça pourrait être le sujet d'un chapitre entier (je vous en ferai une description complète bientôt - si vous me le demandez…), il fournit le vin à distiller et le bois de chauffe.
J'ai l'habitude d'utiliser un petit alambic portable de 100 litres pour les démonstrations : ce n'est pas aussi imposant que les locomobiles à vapeurs qui peuplent les souvenirs des visiteurs mais je ne veux pas leur casser la baraque, et puis un petit appareil demande quelques manipulations (déchargement, rechargement, repasse &…) qui intéressent les curieux.
Dès que la goutte sort, on passe le doigt, on discute des différents stades de la coulée, on regoutte… Les douanes interdisent la dégustation pendant les démonstrations publiques, je ne permets donc pas l'utilisation de verres pour goûter, le doigt suffit. Pour une fois, j'accepte sans regrets cette restriction : on peut ainsi éviter quelques problèmes (le buveur de gnôle n'a plus aujourd'hui les capacités qu'on lui connaissait autrefois…). De plus, je distille en général un vin de qualité juste suffisante pour cette opération qui ne se fait souvent pas avec le même soin qu'à l'atelier (je ne peux pas travailler et faire la causette en même temps…) : si on la trouve bonne sur le bout de l'index, un verre serait… décevant…
Il y a énormément de passionnés de l'alambic : sans parler des nostalgiques du temps perdu dont je parle plus haut, il reste les amateurs de gnôle, les préparateurs de teintures ou de liqueurs, les amateurs d'aromathérapie (l'alambic ne perd pas toute sa noblesse en distillant des plantes aromatiques), les chimistes fous &c…
En général, on ne manque pas de sujets de discussions…
Le soir, le distillat, chargé de l'histoire de la journée, est mis de côté pour être ensuite confié aux douanes chargées de la bonne tenue de la manifestation.
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Date de dernière mise à jour : 28/03/2024